La propreté des toilettes reste le problème n°1 au sein des écoles primaires

10/03/2015

Article issu de “La Capitale”

 

On garde tous en mémoire un mauvais souvenir des toilettes de notre école primaire : w-c vétustes, mauvaises odeurs, papier toilette manquant, urine souillant le sol, etc. Ces lieux consacrés à l’hygiène intime accusent en effet trop souvent un manque de propreté. Mieux qu’un vague souvenir d’enfance, l’état des lieux réalisé à l’initiative du Fonds BYX, géré par la Fondation Roi Baudouin, auprès des écoles fondamentales de la Fédération Wallonie-Bruxelles, est sur ce point édifiant. Il montre que la malpropreté dans les toilettes scolaires demeure le problème nº1.

Directeurs d’école, parents d’élèves, enseignants, personnel d’entretien ont été sondés pour un total de 790 personnes. Pour 72 % d’entre eux, la malpropreté des sanitaires est jugée préoccupante. 35 % estiment les sanitaires de leur école « sales » et 10 % « très sales. » La note moyenne par ailleurs attribuée à l’hygiène des petits coins avoisine les 5/10.

Un tabou règne autour de ces questions dans l’enceinte des institutions scolaires. Pourtant, les conséquences sur le bien-être de nos enfants sont bien réelles, comme l’explique Bernadette Taeymans, la directrice de l’asbl Question Santé auteure du sondage pour le compte de la Fondation. « Les enfants se retiennent d’aller aux toilettes. Ils s’abstiennent parfois de boire durant 7-8h. Cela entraîne un sentiment de mal-être, des problèmes de concentration et cela peut aussi avoir des conséquences au niveau rénal,   » explique-t-elle. « Pour les écoles, c’est un sujet délicat. Il y a une forme de fatalité qui règne autour de ces questions. On s’imagine que ne peut pas changer cela. Pourtant, ce qui est en jeu, c’est le bien-être des enfants et le respect du corps. Si les toilettes sont pour les enfants un lieu de défoulement où ils échappent au contrôle des adultes, c’est un lieu où s’expriment parfois certains malaises présents dans l’école. Il y a des solutions mais c’est seulement en impliquant l’ensemble des personnes actives dans l’école qu’on peut y arriver. »

Et patati
Et patata

Avec ce projet très concret, les délégués ont prouvé aux autres qu’ils étaient légitimes ; ils ont fait preuve de courage.

Enseignante