Le Lycée provincial d’enseignement technique du Hainaut (LPETH) de Saint-Ghislain accueille environ 700 élèves et a fait le pari de rassembler, autour d’un projet sur les toilettes, tous les volontaires de l’école : profs de différentes matières, petits et grands élèves, personnel d’entretien motivé…
Le LPETH dispose de sanitaires à chaque étage. Ils sont mixtes, contrairement aux blocs de WC de la cour de récréation. Ici, pas d’urinoirs en vue. Cela permet de préserver la pudeur de chacun et chacune. « La mixité n’a jamais eu l’air de poser problème. À vrai dire, cela nous a toujours semblé normal », déclare une enseignante. L’affluence dans ces blocs sanitaires est réduite puisqu’ils ne sont utilisés que pendant les heures de cours et fermés à clé. Heureusement, chaque prof possède une clé, ce qui permet aux élèves de se rendre aux toilettes sans trop de difficulté.
Ces différents blocs sanitaires nécessitaient tout de même un rafraîchissement. Une équipe s’est donc formée pour mener à bien un projet de rénovation. Pour commencer, elle a choisi de concentrer ses efforts sur le bloc sanitaire identifié par les élèves comme le plus… glauque.
L’atout de cette équipe, c’est d’être constituée de profils variés.
Tout d’abord, des enseignants et enseignantes énergiques qui ont, chacun et chacune, apporté leurs idées et compétences au projet : la prof de graphisme a conçu un flyer pour annoncer aux élèves et à leurs parents le démarrage du projet et recruter des motivé·es ; la prof de philosophie et citoyenneté a fabriqué une boîte à suggestions ; la prof d’anglais a prévu de réaliser avec ses élèves une vidéo de sensibilisation au bon usage des sanitaires, en parodiant les vidéos de consignes de sécurité dans les avions… Les idées ne manquent pas pour traiter le sujet en interdisciplinarité !
L’équipe a, de plus, bien conscience des enjeux de bien-être et de santé liés aux sanitaires scolaires. L’accès aux toilettes pendant les heures de cours est-il suffisamment aisé pour les élèves ? Un distributeur de produits périodiques serait-il apprécié et si oui, quel est le meilleur endroit où le placer ? Les adultes prennent bien sûr le pouls auprès des élèves.
D’ailleurs, des élèves volontaires ont rapidement été associés à l’équipe. C’est ainsi qu’Ethan, élève de 2e secondaire, et Sasha, élève de 4e, ont rejoint le projet. Ils sont passés dans les classes pour informer et sensibiliser leurs camarades, grâce à des vidéos dans lesquelles des élèves de tout âge répondent à des questions sur l’usage, l’accès et l’état des toilettes. Ils ont également participé, avec leurs profs, à la rencontre des écoles en projet organisée par « Ne tournons pas autour du pot ! » à Namur.
L’équipe est enfin composée de la direction, qui s’occupe du volet administratif et budgétaire, ainsi que de trois membres du personnel d’entretien. Leur avis et expertise sur l’entretien des toilettes sont plus que précieux !
Pour s’organiser et fixer des réunions, l’équipe utilise la plateforme électronique de l’école. Un groupe spécifique a été créé. Il rassemble tous les participants au projet.
La journée Portes Ouvertes a été l’occasion de présenter aux parents et visiteurs l’état d’avancement du projet. Une belle exposition a pris ses quartiers dans une classe. Les premières réalisations (flyer, boîte à suggestions) ainsi que de grands panneaux rappelant les huit étapes du projet ont permis de mettre en lumière la motivation de l’école à améliorer les sanitaires.
Et si l’année prochaine, l’expo se consacrait à la rétrospective du projet ? Une chose est sûre : les toilettes rénovées seront les stars de la journée !