Il est impossible de se concentrer et d'apprendre si l'on se retient toute la journée d'aller aux toilettes.
ParentL’accès aux toilettes ne devrait pas être un combat pour les enfants.
ParentLa question des toilettes indique la forme d’une persistance d’une forme d’autorité particulière sur les enfants, et surtout sur leur corps.
Délégué général aux Droits de l’EnfantC’est à nous de respecter les enfants dans leur intégrité ; ils rentreront dans un autre état d’esprit.
Délégué général aux Droits de l’EnfantJe ne fais pipi qu’en cas d’urgence.
Elève primaireOn ne se sent pas respectés : on nous demande le nombre de feuilles de papier toilette !
Elève secondaireIl faut demander la clé. Ce n’est pas normal.
Elève secondaireSi quelqu’un se sent respecté, il respecte son environnement. Si quelqu’un souffre au travail, à l’école, il l’exprime aux toilettes car c’est un lieu où il est seul, sans contrôle.
Sophie LiebmanC’est moins la propreté que la disponibilité du minimum qui me dérange.
ParentLes parents sont surpris par la rigidité et le manque de respect du rythme naturel. C’est un besoin qui est parfois tellement règlementé.
FAPEOLe nombre de WC n’est pas un problème. Le problème c’est que tout le monde y va au même moment, pendant les récrés. Pour les trois premiers enfants, c’est propre, pour le 4ème, c’est sale.
Médecin scolaireLe savon, c’est rare qu’il y en ait et même quand il y en a, c’est sale. On ne va pas se laver les mains là car on a l’impression qu’on va être plus sale.
Elève secondaireChez les responsables pédagogiques, c’est un sujet tabou mais chez les parents, on en parle beaucoup.
DirectriceC’est une problématique importante à prendre à bras le corps.
Médecin scolaireJe suis médecin spécialiste en urologie et je vois régulièrement des enfants avec des problèmes liés à la non-accessibilité ou au manque de propreté. Il faut agir dès le plus jeune âge.
MédecinEmpêcher de boire, d’aller aux toilettes… crée beaucoup de frustrations.
EnseignanteIl faut se rendre compte que quand les WC vont bien, tout va bien ! Plus il y a de bien-être à l’école, moins il y a de violence et plus il y a d’apprentissage.
EnseignanteLes toilettes, c’est le seul lieu sans regard d’adultes. Alors ils se lâchent. S’ils ont quelque chose contre l’école, ils s’en prennent aux WC.
Jeune Et Citoyen asblLa situation est grave pour le XXIème siècle !
DirectriceSi nous respections les enfants dans les milieux où ils sont scolarisés, ils rentreraient dans des dispositions d’esprit différentes.
Délégué général aux Droits de l’EnfantL'absence de papier hygiénique et de savon est scandaleuse et a entraîné des sérieux problèmes chez ma fille (démangeaisons, cystites à répétition…).
ParentL'état des sanitaires est le reflet du bien-être des élèves d'une école car il touche au plus profond de l'intime des élèves et du respect qu'on leur doit.
EnseignanteJe ne veux pas que les élèves subissent ce que certains d'entre nous, maintenant adultes, avons subi étant petits.
DirecteurL’accès aux toilettes, ce n’est pas un luxe, c’est un droit qui répond à un besoin primaire.
FAPEOMa fille ne boit pas (du tout) pendant la journée (et même le matin) de peur de devoir aller aux toilettes pendant les cours.
ParentJe préfère des toilettes où l’on s’amuse que des toilettes où on ne va pas !
UfapecTous ces petits « manquements » à l’intégrité physique des enfants sont les premières violences que nous leur faisons subir.
Délégué général aux Droits de l’EnfantLa question des toilettes n’est pas étrangère au mal-vivre dans nos écoles. Tous ces petits « manquements » à leur intégrité physique sont les premières violences que nous leur faisons subir.
Délégué général aux Droits de l’EnfantDans mon école, il n'y a jamais de papier de toilette, de savon, ni d'essuie ou de séchoir électrique. C'est indécent de devoir aller aux toilettes dans des conditions pareilles.
EnseignanteLes élèves ne peuvent se rendre aux toilettes que pendant les récréations et sous surveillance... Vous imaginez donc le monde qui attend et le peu d'intimité…
ParentLes toilettes, on revient toujours à ça mais c’est le plus important, le plus choquant.
Elève secondaireC'est un vrai problème de santé publique sur lequel on ferme souvent les yeux !
EnseignantC’est super qu’on ose enfin en parler !
Elève secondaireDans notre école, la plupart des enfants préfèrent se retenir toute la journée plutôt que de se rendre aux toilettes, c'est un sujet tabou.
ParentLes élèves ont eu le sentiment de créer quelque chose d'utile et de durable, qui laissera une trace.
EnseignantC'est la première fois que nous menons un projet d'une telle ampleur, puisqu'il combine des parties liées aux sanitaires, à l'électricité et à la décoration. Les élèves se sont vraiment impliqués dans ce travail très concret.
Directeur secondaireC’est un projet très concret dont le résultat sera visible de tous.
DirecteurC’est un projet qui sort de l’ordinaire.
EnseignanteC’est un projet qui va améliorer le climat général de l’école.
EnseignanteJe suis fière des enfants, des enseignants, de notre ouvrier. Tous concernés et motivés !
DirectriceJe suis fière « d’offrir » aux enfants des toilettes correctes, en sachant qu’ils ont eu leur mot à dire (prendre des responsabilités, faire des choix, argumenter…).
DirectriceJe suis fière de la manière dont les enfants s’investissent dans le projet car ils prennent les choses très au sérieux.
EnseignanteSi les enfants ne sont pas associés à la réflexion sur quelque chose qui les concerne directement, il y a beaucoup de risques que les problèmes que nous connaissons aujourd’hui se répètent.
Délégué général aux Droits de l’EnfantJ’aimerais que tout le monde soit conscient et participe, que l’on soit fier de nos toilettes.
DirecteurJ’ai adoré demander l’avis des autres.
Elève primaireOn a eu le bonheur de travailler en groupe.
Elève primaireOn se sent impliqués car on est consulté régulièrement.
Elève déléguéIls ont appris avec maturité qu’un projet prend du temps ; ils en sont sortis grandis.
EnseignanteAvec ce projet très concret, les délégués ont prouvé aux autres qu’ils étaient légitimes ; ils ont fait preuve de courage.
EnseignanteLe projet a donné aux élèves un réel pouvoir d’agir ; les idées c’étaient les leurs, la motivation, ils l’avaient… » .
EnseignanteAvec le projet Toilettes, le conseil des élèves avait, cette année, un projet plus ambitieux que les autres années. Ca nous motive à les suivre.
DirecteurC’est chouette d’être reconnu pour son travail de délégué. Il y a des résultats. Les autres pensaient qu’on ne faisait jamais rien de concret.
Elève déléguéC’était cool ! C’était bien de donner chacun notre avis.
Elève primaireLes enfants ont été écoutés et les solutions proposées ne sont pas extravagantes et eux même proposent de s’impliquer, chose que je n’aurais pas imaginé.
EnseignanteJe m’y retrouve bien de travailler avec les enfants, d’entendre le point de vue des petits mélangés avec celui des grands ; ça fait plaisir.
EnseignantC’est un vrai projet à long terme.
EnseignanteC’est bien qu’on ait participé au projet. Personne n'aime détruire ce qu'il a fait.
Elève déléguéEn consultant, on n’impose pas. Ca responsabilise les élèves.
EnseignanteIl faut que toute l’école s’implique.
Elève primaireImpliquer les élèves, cela permet de trouver des solutions plus adaptées, de responsabiliser les élèves et donc d’avoir un meilleur respect de ce qui est mis en place.
Jeune Et Citoyen asblLe respect de la propreté, la gestion du matériel et le partage de lieux communs, cela fait partie de la citoyenneté, du vivre ensemble.
ParentLe travail en Commission de délégués a permis à chacun d’écouter l’autre et a renforcé l’implication de tous.
DirectriceLe projet fonctionne et perdure là où on ne se contente pas de faire mais où on sensibilise, où on implique les jeunes et tous les adultes concernés.
Jeune Et Citoyen asblLes élèves n’ont jamais été découragés car la discussion était omniprésente.
EnseignantIl nous revient, en tant qu’adulte, de garantir aux enfants un cadre de vie décent pour qu’à leur tour, ils le respectent.
Délégué général aux Droits de l’EnfantOn leur apprend à lire, à compter. On peut aussi accompagner les enfants aux toilettes. On peut leur apprendre à respecter, à se respecter.
Sophie LiebmanL’école est un lieu de sociabilisation et les wc sont un lieu collectif. On doit apprendre à les utiliser. C’est une question de savoir-vivre ; c’est notre boulot ; c’est un travail de tous les jours.
Sophie LiebmanLes écoles pourraient organiser des journées pédagogiques autour de cette thématique (avec profs, femmes d’ouvrage, parents, élèves,…) pour prendre ce sujet au sérieux.
Médecin scolaireQuand il y a un wc par classe, les élèves apprennent à dire de façon non humiliante à l’enfant qui n’a pas laissé propre qu’il doit nettoyer. C’est un travail éducatif, un climat d’école.
Sophie LiebmanVu le nombre d'usagers, il faut du matériel très robuste et un matériel qui n'exige pas une réalimentation permanente. On peut s'inspirer des aires d'autoroutes.
DirecteurNous proposons aux enfants une carte qu'ils posent sur leur bureau quand vont à la toilette. Ainsi ils ne le demandent pas tout haut et l'instit sait où il va.
DirectriceNous devons mettre plus l'accent sur le respect de l'intimité.
EnseignantIl serait utile d'intégrer ce thème dans la formation des enseignants.
Médecin scolaireSi le budget est limité, pourquoi ne pas faire appel à des écoles professionnelles (plomberie, maçonnerie,...)?
EnseignanteIl faudrait repenser globalement la place des toilettes dans les écoles. Chaque classe devrait avoir sa toilette attenante avec la responsabilité de son état général.
ParentIl serait idéal de prévoir deux toilettes par classe afin que les enfants puissent s'y rendre à leur gré pendant les cours sans devoir sortir 10 minutes de la classe.
DirecteurLaisser les enfants uriner en fonction de leur besoin. Cela paraît si naturel.
Parent