Questions fréquentes - Ne tournons pas autour du pot !

Questions fréquentes

Vous trouverez ici des éléments de réponse à quelques questions fréquentes.


N’hésitez pas à nous faire part de vos autres questions à l’adresse hop@netournonspasautourdupot.be afin que nous puissions y répondre et les partager dans cette rubrique.

 

Existe-t-il des normes et une réglementation ?

Il n’existe aucune norme contraignante concernant les ratios ou encore la superficie des infrastructures sanitaires. Il s’agit plutôt de recommandations d’usage, laissées au bon sens des concepteurs.
Essayez de créer un équilibre entre le bloc des filles et le bloc des garçons, en tenant compte du fait que les urinoirs prennent moins de place que des cabines WC.

Actuellement, les recommandations sont les suivantes :

  • Maternelle – Bloc sanitaire commun à deux classes : 1 WC pour 15 enfants
  • Maternelle – Classe isolée : 2 WC par classe
  • Primaire / secondaire : 1 WC pour 20 filles – 1 WC pour 30 garçons – 1 urinoir pour 20 garçons
    Au-delà de 500 élèves, ces chiffres peuvent être divisés par 2.

Le service des infrastructures de la Fédération Wallonie Bruxelles se propose, par ailleurs, de fournir des conseils aux écoles concernant leurs installations, le choix du mobilier, les matériaux…

D’autre part, le médecin PSE procède chaque année, à la visite d’établissements scolaires. Cette visite porte sur les conditions de salubrité et d’hygiène notamment des installations sanitaires. Suite à cette visite, il établit un rapport qu’il transmet au conseiller en prévention, à la direction et au Pouvoir Organisateur. Ce rapport n’est toutefois pas contraignant. Il fait état de la situation au sein de l’école et émet des recommandations.

Qu'en est-il des installations pour Personnes à Mobilité Réduite (PMR)?

Les installations pour Personnes à Mobilité Réduite (PMR) nécessitent plus de place et un peu plus de matériel mais elles peuvent aussi être utiles quand un élève se casse une jambe par exemple.

Chaque nouveau bâtiment scolaire est soumis à une réglementation concernant les installations PMR : le CWATUP en Région Wallonne, et le RRU en Région Bruxelles-Capitale. Dans les bâtiments existants, les écoles n’ont pas d’obligation d’installer des sanitaires PMR, sauf si elles entreprennent des travaux. Elles peuvent alors bénéficier du Programme Prioritaire des Travaux (PPT) pour mettre leurs bâtiments aux normes.


N’hésitez pas à chercher conseil auprès des associations spécialisées, par exemple l’asbl Plain-Pied, ou à consulter le site Renover Mon Ecole.

Papier toilette, séchage des mains, WC, chasses, robinets… quel type d’équipement choisir ?

Il n’existe pas de réponse unique à ce genre de questions. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Les choix sont à faire en fonction des locaux dont vous disposez, du nombre d’élèves, de vos moyens techniques et financiers, des usages qui sont faits des toilettes…

Évitez toutefois de faire des économies sur le matériel et notamment sur les robinets et les chasses d’eau (mais aussi sur les verrous, les distributeurs de papiers ou de savon…).

Pour des investissements à long terme, optez pour du matériel :

  • de qualité
  • ergonomique (adapté à la taille des élèves, simple de fonctionnement…)
  • robuste et solidement fixé pour tenir compte de l’usage intensif de cet espace
  • facile d’entretien
  • économe en eau

Évitez également le tout automatique. Les chasses automatiques, par exemple, ne permettent pas forcément de faire des économies car elles risquent de couler pendant les WE ou les soirées. Il est préférable de responsabiliser les élèves à pousser sur le bouton de la chasse.

Vous trouverez dans notre rubrique Des pistes d’aménagements une série de recommandations pour vous aider à faire vos choix et à opter pour le matériel le plus approprié à la réalité de votre école.

Comment gérer le papier toilette ?

La question de la gestion du papier toilette (et de son réapprovisionnement) se pose fréquemment dans les écoles. Quel système de distribution choisir ? Comment pallier aux soucis de boulettes au plafond, rouleaux dans les toilettes, WC bouchés… ?

Privilégiez les grands dérouleurs de papier ou les distributeurs feuilles à feuilles à l’intérieur de chaque toilette.

Ces solutions limiteront certains comportements malveillants (bouchage des toilettes par un rouleau de papier toilette…). Et réapprovisionnez régulièrement les distributeurs, idéalement deux fois par jour.

Le papier toilette en distribution à l’extérieur des toilettes ne limite pas forcément le gaspillage de papier (de peur d’en manquer certains élèves peuvent être amenés à en prendre trop) et peut provoquer des situations embarrassantes pour les élèves (oublier de se servir avant de rentrer dans les toilettes ou ne pas prendre assez de papier).

Et le papier à la demande ? Cette solution est à éviter également car elle peut être source de gêne pour les enfants. Ils choisiront alors de se retenir ou de se rendre aux toilettes sans papier.

Privilégiez la sensibilisation auprès de vos élèves et intégrez-les dans une réflexion sur la gestion du papier et le gaspillage.

Par exemple, évaluez avec eux la quantité de papier consommée par an à l’école, visitez une station d’épuration, évoquez la fabrication du papier ou les habitudes culturelles liées à l’usage du papier aux toilettes (dans certains pays, le papier est jeté dans une poubelle).

Et si on n'a pas d'argent ?

Il est certain que sans argent, vous n’allez pas vous lancer dans la rénovation complète des sanitaires de votre école. Mais vous pouvez vous orienter, dans un premier temps, vers de petits investissements (nouveaux verrous, nouvelles planches, plantes…) et de petites réparations qui contribueront déjà à améliorer la situation.

Ces petites actions ne sont pas si anodines. Accompagnées d’actions de sensibilisation efficaces, elles vous aideront à mobiliser l’école sur un projet de plus grande ampleur ou de convaincre le PO de mettre des moyens dans votre projet…

Evitez de faire des économies sur le matériel à renouveler.
Mieux vaut avancer petits pas par petits pas
et investir dans du matériel de qualité.

Et pour chercher des ressources supplémentaires, les architectes de la Fédération Wallonie-Bruxelles  peuvent vous informer sur les différents programmes de subvention qui s’offrent à vous.

Enfin, d’autres pistes ont déjà été envisagées par les écoles : organiser une fancy-fair ou une marche parrainée, récupérer ou réutiliser du matériel (fonds de peinture par exemple), trouver de la main-d’oeuvre (demander par exemple un coup de pouce à un parent peintre, mettre en place un partenariat avec l’école technique ou professionnelle voisine), envisager des achats groupés avec d’autres écoles…

Sponsoring, mode d’emploi : à l’école du Soleil Levant à
Montignies sur Sambre, aller chercher ailleurs ce que les
subsides ne permettent pas de s’offrir fait partie de la
“culture maison”.

Enfin, n’hésitez pas à consulter notre rubrique Votre projet, quels soutiens ?

Comment assurer l'intimité des jeunes ?

Prévoir une séparation nette entre les WC filles et les WC garçons, installer des cloisons entre les urinoirs, fermer les portes sur le bas, (fondamental, secondaire), prévoir des cloisons et des portes coupées sur le haut (maternelle) sont les premières solutions techniques à envisager.

D’autres pistes s’offrent à vous soit en termes d’aménagements, soit en termes d’organisation :

  • s’assurer du bon fonctionnement des verrous
  • installer une cloison au niveau des urinoirs, si ceux-ci sont placés face à la porte d’entrée
  • occulter en partie les fenêtres si les toilettes donnent sur la cour.
  • permettre l’accès aux toilettes pendant les heures de cours. Certains élèves ont besoin de plus d’intimité que d’autres et préfèrent se rendre aux toilettes en dehors des moments d’affluence.
  • pendant la récréation : créer une file à l’extérieur des toilettes de telle sorte qu’il n’y ait pas plus d’enfants dans les toilettes que de toilettes disponibles
  • mettre un fond de musique dans les toilettes
Comment gérer l'accès aux sanitaires ?

L’accès aux toilettes fait partie des questions fréquemment soulevées.

Certaines écoles sont tentées de limiter l’accès aux toilettes aux récréations afin de réduire les abus de certains élèves ou de peur d’engager la responsabilité des enseignants en cas d’accident. Cela est compréhensible. Mais des décisions de ce genre inquiètent les parents et vont à l’encontre des recommandations des médecins, puisqu’elles obligent les enfants/les jeunes à se retenir.

Et surtout, limiter l’accès aux toilettes aux récréations ne résout pas les difficultés puisque les sanitaires, utilisés alors de manière intensive sur un temps limité, génèrent des attroupements, des chahuts, deviennent rapidement sales…

Favoriser un accès aux toilettes à tout moment de la journée, c’est avant tout respecter les besoins fondamentaux des élèves et leur permettre d’accéder aux toilettes de manière plus apaisée. Cela permet, par ailleurs, de répondre aux besoins de certains enfants qui préfèrent, par pudeur, éviter d’aller aux toilettes en même temps que tout le monde ou qui (pour les plus jeunes) oublient d’aller aux toilettes pendant les récréations.
Cela permet également de pallier au nombre éventuellement insuffisant de toilettes, de limiter les jeux parfois mal intentionnés, les dégradations… et d’assurer une hygiène optimale des lieux.

Pendant les cours

Des solutions existent pour permettre l’accès aux toilettes en dehors des récréations, sans perturber le déroulement de la classe. Par exemple, en définissant des périodes pendant lesquelles les élèves peuvent aller aux toilettes et d’autres pendant lesquelles ils ne peuvent pas (pendant une interrogation, par exemple).

Certains élèves vous demandent d’aller aux toilettes pendant les heures de cours ? Et si c’était AUSSI parce qu’ils ont besoin de bouger pour se concentrer ?

 

Pendant les récréations

Pendant la récréation, vous pouvez créer une file à l’extérieur des toilettes, de telle sorte qu’il n’y ait pas plus d’enfants dans le bloc sanitaire que de toilettes disponibles. Cela contribue à garantir plus d’intimité aux jeunes et permet, par ailleurs, de limiter des dégradations.

Et si cela est envisageable pour l’école, prévoir des récréations décalées permettrait aussi de réduire de nombreux problèmes liés à l’accès aux toilettes.

Comment gérer les problèmes d'odeurs ?

Les odeurs dans les sanitaires peuvent être liées à un mauvais entretien des locaux mais, souvent, c’est le choix des matériaux (notamment les joints) et/ou une mauvaise ventilation qui en sont la cause. Les urinoirs, ayant un débit très faible, ne permettent pas un bon rinçage de la cuvette et peuvent eux-aussi être à l’origine de mauvaises odeurs.

Pour les carrelages : évitez les joints qui captent les odeurs ; préférez les joints Epoxy.

Côté ventilation ; une ventilation performante des sanitaires est un atout précieux pour limiter les odeurs et les problèmes d’humidité (décollement de carreaux, condensation sur les murs…).
Installez une ventilation mécanique (extracteurs) qui permet d’assainir rapidement l’atmosphère chargée d’humidité sans ramener l’air froid de l’extérieur. L’idéal est un extracteur par cabine WC. Vous pouvez également installer un système automatisé relié à l’éclairage ou qui se met en route à certaines heures de la journée (à la récréation par exemple).

D’autres solutions pour éviter / limiter les odeurs :

  • Mettez des plantes odorantes (par exemple, la citronnelle ou le géranium odorant), sans oublier de prendre en compte les allergies respiratoires de certains enfants.
  • Testez les toilettes sèches. La sciure de bois absorbe les odeurs.
  • Surveillez vos siphons : si le siphon est vide, l’odeur revient ; s’il est plein, il n’y a pas d’odeurs. Si vous avez un siphon au sol, vous pouvez y déverser de l’eau puis un peu d’huile au-dessus pour éviter l’évaporation.
  • Si vous avez des problèmes d’égouts, faites vérifier les canalisations, vérifiez les chambres de visite (elles doivent être à double paroi).
Comment faire pour que le projet perdure ?

Votre projet est clôturé ! Toute l’école a mis beaucoup d’énergie pour le faire aboutir. Et maintenant, comment poursuivre sur votre lancée et que mettre en place pour que vos toilettes restent accueillantes et agréables le plus longtemps possible ?

Vous trouverez dans la fiche Un projet qui perdure des idées, que nous avons glanées auprès des écoles,  pour poursuivre le projet en classe, continuer à impliquer les élèves, veiller à l’entretien du matériel… bref, pour continuer à faire vivre le projet et pour que les toilettes restent une préoccupation de l’école.