Le respect s’invite régulièrement dans les discussions sur les toilettes scolaires, et pas toujours de manière sereine. « Les élèves ne respectent rien ! » « Ils dégradent volontairement le matériel mis à leur disposition. » « Ils salissent exprès ! » Ah bon ? S’il est vrai que certains élèves maltraitent parfois le matériel scolaire et en particulier les toilettes, il serait trop simple de penser que c’est l’origine du problème.
Prenons plutôt du recul pour mieux comprendre ce qui se joue à travers les transgressions et découvrons comment inverser la tendance et comment construire, avec les élèves, un climat plus positif au sein des sanitaires !
Pour que les toilettes soient accueillantes, il est essentiel que les élèves en prennent soin et se les approprient. L’autre condition, bien sûr, c’est que l’école mette à disposition des jeunes tout l’équipement nécessaire pour qu’ils s’y sentent bien : des chasses fonctionnelles, du papier en suffisance, du savon, des verrous, etc.
Les toilettes sont révélatrice du climat scolaire : si le respect est instauré dans les classes et la cour de récré, cela se ressentira jusque dans les toilettes ! À l’inverse, quand l’ambiance de l’école est mauvaise, les sanitaires se transforment très vite en lieu de rapports de force entre les élèves eux-mêmes et entre les élèves et l’institution.
C’est un besoin naturel que d’aller aux toilettes. Mais pendant la journée, les enfants ont aussi besoin de bouger, de rêver, d’exprimer leurs émotions… Leur donner accès à des toilettes accueillantes permet de répondre à tous ces besoins à la fois !
Avec « Ne tournons pas autour du pot ! », de nombreuses écoles ont déjà évoqué des pistes et mis en place des solutions pour améliorer le respect dans les toilettes à l’école. Par exemple :
Les élèves se sentent-ils respectés quand les sanitaires mis à leur disposition sont si peu engageants ? Comment exiger d’eux un réel respect dans ces conditions ? Comment repenser le respect dans les toilettes et, plus généralement, au sein de l’école ?
Visionnez à nouveau les interventions de Bernard De Vos, le Délégué général aux droits de l’enfant, d’Anissa, élève de 5e secondaire, et de Christine Jaminon, docteure en sociologie et co-fondatrice de l’asbl Education Globale et Développement et du projet des Classes de Paix.