Quand on parle toilettes à l’école, on a parfois l’impression d’être bien éloigné des missions fondamentales de l’école. Pourtant, loin de cet a priori, l’équipe éducative de l’école Saint-Martin de Cortil-Wodon a mis le projet de rénovation des toilettes en culture, tel une bactérie, pour qu’il se répande dans toute la vie de l’école.
Dès le départ, le projet mobilise largement tous les acteurs. Le volet infrastructure suit assez vite son cours. Pour le travail de sensibilisation l’équipe mise sur des apprentissages tous azimuts. En effet, les enseignants, la direction mais aussi le pouvoir organisateur, tiennent à ce que le projet ne soit pas un « à côté » de ce qui se vit en classe et surtout de ce qui s’y apprend.
Le premier des apprentissages, c’est de comprendre la réalité de chacun. Cette première phase essentielle permet au projet de germer et de s’implanter solidement dans les murs de l’école. Comme l’explique Christian von Frenckell, membre du pouvoir organisateur et parent d’élèves, lors de ce travail d’enquête, les mauvais élèves ne sont pas forcément ceux auxquels on pense…
Pour les enseignants, un projet ne peut être cohérent et durable dans les mémoires et les acquis que s’il est pleinement intégré dans les cours et les discussions avec les élèves. C’est valable pour tous les projets et donc forcément aussi pour « Ne tournons pas autour du pot ! ». Les toilettes de l’école deviennent donc un champ d’exploration autant pour les questions de vivre-ensemble et de savoir-être que pour déployer une démarche scientifique depuis la formulation d’hypothèses jusqu’au rapport final, en passant par des manipulations expérimentales et des schémas d’installation. Une richesse que nous précise Catherine Delvaux, institutrice :
Cerise sur l’encyclopédie, des ateliers spécifiques ont aussi été mis en place par Monsieur von Frenckell, également médecin de profession, dans le but d’aborder la biologie des micro-organismes et l’importance de l’hygiène, à grand renfort de boîtes de Pétri, de mesures de grandeurs et d’images chocs. De quoi marquer les esprits des élèves donc :
Loin d’être un projet abstrait, la réfection des sanitaires permet de donner aux apprentissages un support concret et proche des élèves. Si en plus cela vise à améliorer leur quotidien, alors « les élèves en redemandent ».